Championnat de France de D3 2008-2009 - Groupe B - 16e journée - Besançon-Châtenoy 2-3

Les Bisontines pensaient avoir fait le plus dur à la pause en menant face à une vaillante mais limitée équipe de Chatenoy-le-Royal. Déjouant totalement en seconde période, elles sortent tête basse d’une partie au scenario cauchemardesque.
Les Bisontines débutaient la partie avec de bonnes intentions. L’aisance technique des locales se faisait sentir et leur permettait de prendre le jeu à leur compte. Baratto (3e) puis Cuynet (7e) faisaient souffler un premier frisson devant le but des Bourguignonnes. Les joueuses de Chatenoy-le-Royal ne s’affolaient pas. Elles répondaient à cette problématique technique par une présence physique de tous les instants. Roussiot était même tout près d’ouvrir la marque sur coup franc, mais trouvait la barre de Bernard (10e). Le jeu était plaisant, Cuynet avait une occasion en or mais manquait son duel face à la gardienne (17e). Les débats se durcissaient, les joueuses de Chatenoy en profitaient. Contre le cours du jeu, elles allaient même prendre l’avantage. Sur un corner de Pourprix, Callois reprenait au second poteau en déséquilibre et envoyait le ballon dans les filets doubistes. A l’issue de ce coup dur, Solanet sonnait la révolte mais Baratto ne pouvait pas reprendre efficacement, malgré sa position idéale (31e). Moine et Roussiot prenaient peu à peu l’ascendant sur le milieu de terrain bisontin. Pas au mieux dans le jeu, les Bisontines allaient inverser  la tendance en quelques minutes. Sur un coup franc de Chabert, la défense laissait le champ libre à Baratto, positionnée aux six mètres. Cette dernière pouvait contrôler et ajuster Playa. Mais ce n’était pas terminé, un éclair allait s’abattre soudainement sur le terrain peu avant la pause. Suite à un beau travail de Cuynet, Solanet récupérait le cuir à l’angle de la surface de réparation. Son crochet puis sa frappe enroulée n’était que pure merveille. Les filles de Mikaël Lamotte avaient pris l’avantage et pensaient avoir fait le plus dur. Elles avaient tort.
En avance au tableau d’affichage, les Doubistes repartaient en seconde période dans l’optique de contrôler les débats. Le rythme baissait peu à peu et s’approchait dangereusement du néant. Le mal était fait, à défaut de maîtrise et d’expérience, les Bisontines venaient de s’endormir. La suite allait être cauchemardesque. L’attaquante de pointe bourguignonne, Cleau, partait côté gauche, libre de tout marquage. Elle tentait sans grande conviction un centre appuyé, sachant qu’il n’y avait pas foule de Bourguignonnes devant les buts. Sur la trajectoire, Bernard se couchait pour capter le cuir mais le relâchait. Piget, en embuscade, n’en demandait pas tant et égalisait (2-2, 68’). Abasourdies, les Franc-Comtoises étaient sans réaction. Elles laissaient Moine partir seule au but. Abandonnée par sa défense, Bernard la stoppait de manière illicite à l’entrée de sa surface. Le coup franc ne donnait rien. Le pire avait été évité pensaient-elles. Eh bien non. Sur un ballon anodin, Bernard se trouait. Cleau remerciait le ciel d’une telle offrande et donnait l’avantage aux siennes (2-3, 72’). Les minutes s’égrenaient et les joueuses de Châtenoy parvenaient à contenir les maigres tentatives adverses. Galvanisées par ce scenario si heureux qui leur a tendu les bras, elles ne lâchaient pas leur proie et remportaient cette partie aux multiples rebondissements.

Alexandre Vacheresse