Championnat Interrégional Groupe C 2012-2013 - 1re journée - Besançon-Hesingue 2-0

Victorieuses de Hésingue, dans les dernières minutes d’un match très disputé, les Bisontines ont parfaitement entamé une phase interrégionale où elles comptent bien, du coup, avoir leur mot à dire.
La délivrance, puis le soulagement. Le camp bisontin, longtemps gagné par le stress, a un peu tout connu dimanche après-midi, pour le premier match des barrages d’accession en Division 2 féminine. Le Racing le savait crucial et il ne l’a finalement pas raté. Loin de là même. En amont, des craintes avaient pourtant été manifestées, avec une dernière dynamique pour le moins suspecte. On a pris plaisir à constater que celle-ci, d’entrée de match, avait disparu au profit d’un enthousiasme certain.
La première frappe de Parraud (2e) avait donné le ton ; les Doubistes avaient plus de mordant. Suffisamment en tout cas pour ne pas laisser respirer le bloc (bas) haut-rhinois. Si, dans l’ensemble, l’explication tactique demeurait brouillonne, les « Rouges » faisaient la meilleure impression. Elles s’essayaient alors sur phases arrêtées, mais ni le coup franc de Hakkar aux 16 mètres (19e), ni la très belle combinaison sur le corner de Cerveau, repris au deuxième poteau par Faivre-Rampant (25e), n’étaient synonymes de réussite.

Très timide jusque là, Hésingue pointait le bout de son nez sur un coup franc, capté en deux temps par Collette, de Regnault. Une petite envolée qui faillit coûter cher aux visiteuses puisque le déboulé de Hakkar, sur le contre, se soldait par une sérieuse alerte (34e). Il n’empêche. Les dix dernières minutes de ce premier acte étaient alsaciennes. Il fallait même un arrêt réflexe crucial de Collette, sur la frappe détournée de Regnault, pour éviter le pire (39e). Au fil des minutes, Besançon avait nettement reculé. Coup de pompe physique ou pas, tout cela n’augurait rien de bon.
En tribune, le président Philippe Pichery restait inquiet en voyant le deuxième acte reprendre comme le premier avait été conclu. Les joueuses du Haut-Rhin prenaient un temps l’ascendant. C’était en réalité un temps fort, parmi tant d’autres. Après une déviation superbe de Hakkar, Gregy sonnait le réveil du duo Jeannin-Plançon, mais Noack intervenait avec autorité (53e). L’affaire devenait de plus en plus stressante, d’autant que les joueuses locales, qui avaient encore paru un ton au-dessus physiquement, mettaient elles aussi le clignotant. C’est du reste à ce moment que la rencontre aurait pu tourner. D’abord sur ce ballon en profondeur qui vit Collette effectuer une sortie déterminante (64e), ou sur ce duel que remportait Grassin, avant de voir son petit lob sauvé, sur sa ligne, par Corne, admirable physiquement et auteur d’un gros match dans l’axe (70e).
En voyant passer de près sa fin, le Racing s’était renforcé, pour aller puiser des ressources insoupçonnées. Cela donnait cette action de la délivrance. Hakkar était dans le coup mais, suite à un centre en retrait, Rousset, qui venait d’apporter un vrai plus à son entrée, faisait crier les quelques supporters (1-0, 84e). Un but crucial que les Bisontines s’attachaient à défendre. Mieux, Cerveau, de près, ne laissait aucune chance à Noack, d’une frappe lourde sous la barre (2-0, 89e). Les filles pouvaient savourer un succès qui, dix minutes plus tôt, paraissait si complexe à aller chercher. Il donne donc de l’espoir, avant de recevoir à nouveau dimanche. C’est cette fois l’AS Nancy-Lorraine, vainqueur (3-0) de Woippy dans le même temps, qui se présentera à Léo-Lagrange. Cela ne sera pas loin de ressembler à une demi-finale, face à ce très gros morceau.

Maxime Chevrier